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Tempête Boris : le bilan s’alourdit à 22 morts en Europe centrale et orientale

Le bilan des intempéries et des inondations provoquées par la tempête Boris, qui continue de ravager l’Europe centrale, a atteint vingt et un morts, mardi 17 septembre, selon les autorités locales, avec trois nouvelles victimes signalées en Pologne et une autre en Autriche. Depuis la semaine dernière, des vents violents et des précipitations exceptionnelles ont frappé des parties entières de l’Autriche, de la République tchèque, de la Hongrie, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie.
En Pologne, la police a annoncé, mardi, avoir retrouvé trois nouvelles victimes de la tempête, le bilan officiel s’élevant désormais à sept morts dans ce pays, alors que la crue descendait en aval, laissant derrière elle des villes et des villages dévastés. Le premier ministre, Donald Tusk, a annoncé une aide gouvernementale supplémentaire pour les personnes touchées, portant la somme totale à 2 milliards de zlotys (520 millions de dollars). Deux grandes villes polonaises du Sud, Opole et Wroclaw, attendaient encore l’arrivée de la crue, redoutant la rupture des digues.
Le chef de la police, Marek Boron, a annoncé le chiffre actualisé de sept morts lors d’une réunion de crise télévisée. Au moins deux des nouvelles victimes ont été découvertes dans le district de Klodzko, dans le sud-ouest du pays. Selon Wioletta Martuszewska, porte-parole de la police de Klodzko (Sud-Ouest), un homme de 82 ans a été retrouvé dans la carcasse d’une voiture et le corps d’un autre gisait près d’une rivière locale. « Tout porte à croire que leur mort est due aux inondations », a-t-elle déclaré à l’Agence France-Presse (AFP).
Le nombre des victimes pourrait augmenter, les autorités polonaises locales évoquant d’autres morts, mais sans donner de détails, et surtout sans confirmation de la police, « seule habilitée » à annoncer ce genre d’information, selon le ministre de l’intérieur, Tomasz Siemoniak.
En Autrice, le corps d’une « femme de 81 ans » a été retrouvé dans sa maison inondée, a annoncé la police de Basse-Autriche, portant à cinq le nombre de morts dans le pays. Un pompier a également trouvé la mort dimanche et lundi, les décès de trois hommes, respectivement âgés de 40-50 ans, de 70 ans et de 80 ans, avaient été annoncés.
Si la situation météorologique semble s’améliorer en plusieurs endroits, les sols restent saturés et les rivières sortent de leur lit. Les autorités appellent les populations à la plus grande prudence. En Autriche, dans vingt-six villages toujours coupés du monde extérieur, « on découvre l’ampleur de la catastrophe », rapporte la gouverneure régionale, Johanna Mikl-Leitner.
Trente-trois mille interventions ont été effectuées depuis le début des pluies torrentielles et des vents violents, vendredi. A Vienne, quatre lignes du métro restent partiellement fermées, comme l’ensemble des parcs de la ville en raison de possibles chutes d’arbres.
En République tchèque, un peu plus de soixante mille foyers sont toujours privés d’électricité, principalement dans le Nord-Est. Le plus grand bassin de rétention du pays, l’étang Rozmberk, inonde ses berges. Selon les experts, cette crue s’annonce comme la pire qu’ait connue la région depuis les inondations de 2002 qui avaient frappé Prague, Dresde et Vienne.
Des études visant à déterminer si ces inondations sont liées au changement climatique sont attendues dans les prochains mois, a précisé mardi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dont les équipes se sont mobilisées sur le terrain ces derniers jours.
Mais « quand on regarde de près, on voit que ce genre d’événements a augmenté ces dernières années (…) dans une Europe qui s’est réchauffée à un rythme bien plus élevé que le reste du monde », a expliqué Andreas von Weissenberg, responsable régional des catastrophes, du climat et des crises à la FICR, lors du point de presse régulier de l’ONU. « Ces inondations ont été qualifiées d’historiques, et c’est vrai, mais le changement climatique bouscule les choses, et bientôt nous parlerons peut-être d’une cadence annuelle », a-t-il prévenu, appelant à consacrer plus de fonds à la lutte contre le changement climatique.
Le Monde avec AFP
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